A Pépa

Alfred de Musset
par Alfred de Musset
1 vues
0.0

Pépa, quand la nuit est venue,
Que ta mère t’a dit adieu ;
Que sous ta lampe, à demie nue,
Tu t’inclines pour prier Dieu ;

A cette heure où l’âme inquiète
Se livre au conseil de la nuit ;
Au moment d’ôter ta cornette
Et de regarder sous ton lit ;

Quand le sommeil sur ta famille
Autour de toi s’est répandu ;
O Pépita, charmante fille,
Mon amour, à quoi pensestu ?

Qui sait ? Peutêtre à l’héroïne
De quelque infortuné roman ;
A tout ce que l’espoir devine
Et la réalité dément ;

Peutêtre à ces grandes montagnes
Qui n’accouchent que de souris ;
A des amoureux en Espagne,
A des bonbons, à des maris ;

Peutêtre aux tendres confidences
D’un coeur naïf comme le tien ;
A ta robe, aux airs que tu danses ;
Peutêtre à moi, peutêtre à rien.

Premières poésies

Alfred de Musset

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Alfred de Musset

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est une étoile dans notre ciel poétique. Brillez avec le vôtre, comme Apollinaire dans la nuit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.