Quand l’amour arrive, quand l’amour s’en va

Regardez-les tous deux : c’est un couple d’amants
Qui, les mains dans les mains, causent sous la ramée :
Du pétulant jeune homme à la voix enflammée
La jeune fille émue écoute les serments.

Mais qu’ils sont loin déjà ces magiques moments !
Voici l’amant qui craint et fuit la bien-aimée,
Et sa rancune, hélas ! Résiste, envenimée,
Même aux douceurs qu’on trouve aux raccommodements.

En vain elle se risque à l’appeler du coude :
Il reste froid, morose, inexorable, il boude.
Regrettant ses aveux, ses baisers, ses cadeaux.

Ainsi le sombre ennui succède aux jours de fête.
L’amour vient, c’est charmant, on se tourne la tête ;
L’amour part, tout est dit, on se tourne le dos.

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La poésie est le miroir de l'âme. Reflétez la vôtre dans nos commentaires, à la manière de Baudelaire.

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