Assis au bord des eaux d’une claire fontaine

Assis au bord des eaux d’une claire fontaine
J’ai l’oeil fixé dessus et l’esprit attentif
Pour ouïr sourdement leur murmure plaintif
Qui semble lamenter le tourment qui me gêne.

Tantôt je suis assis, tantôt je me promène
Et comme si j’étais quelque amant fugitif
Je me cache du monde, et demeure craintif
Pour la peur seulement qu’il connaisse ma peine.

J’ai d’un côté les eaux, et de l’autre les fleurs,
L’un me représentant l’image de mes pleurs,
Et l’autre le printemps des beautés de Madame.

Mais je n’avise pas que cet objet charmeur
Entretient doucement ma solitaire humeur,
Et que cette douceur empoisonne mon âme.

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Par Antoine De Nervèze

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À Madame ***

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