J’entends la triste Philomèle

Chanson

J’entends la triste Philomèle
Qui chante la nuit et le jour :
Mais je ne puis faire comme elle
Qui dit librement son amour.

Je voudrais en mes tristes peines
Me transformer en cet oiseau,
Pour aller chanter sur les chênes
L’ennui qui me mène au tombeau.

J’irais sur la verte ramée
Chanter la beauté de deux yeux,
Et voudrais que ma bienaimée
Me pût entendre en tous les lieux

Tantôt dans quelque allée sombre,
Tantôt dans quelque cabinet,
Recherchant la fraîcheur de l’ombre,
Je chanterais là mon regret.

Si la fraîcheur donnait le somme
A ses beaux yeux pour reposer,
Reprenant la forme d’un homme
J’hasarderais de la baiser.

Et si je voyais que ma belle
Y prit quelque contentement,
Quittant le chant de Philomèle
Je ferais l’office d’amant.

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Par Antoine De Nervèze

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