Doux air mélancolique

Doux air mélancolique et suave qui passe
En lambeaux déchirés épars dans ces grands vents,
À leurs rugissements monstrueux tu t’enlaces,
Et glisses dans leur voix tes soupirs décevants ;

Car à peine on saisit, dans leur fureur, les traces
De tes frêles fragments, éplorés ou fervents,
Et ta pauvre douceur, mêlée à leurs menaces,
Fuit à peine entendue en leurs torrents mouvants.

Et pourtant elle est plus que la tempête énorme
Qui l’a prise en chemin, la disperse et l’enlève,
Car elle donne une âme à sa clameur informe,

Elle en fait la détresse où se débat un rêve ;
Et cet accent humain qu’il emporte transforme
En chagrin l’ouragan qui hurle sur la grève.

Voter pour ce poème!

Le poème est un feu qui brûle en nous, alimenté par les mots qui nous touchent. Laissez votre flamme briller en laissant un commentaire

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments