La villégiature

J’ai souvent comparé la villégiature
Aux phases d’un voyage entrepris en commun
Avec des étrangers de diverse nature
Dont on n’a de ses jours vu ni connu pas un.

Au début de la route, en montant en voiture,
On s’observe : – l’un l’autre on se trouve importun ;
L’entretien languissant meurt faute de pâture…
Mais, petit à petit, on s’anime ; et chacun

A l’entrain général à son tour s’associe :
On cause, on s’abandonne, et plus d’un s’apprécie.
– Les chevaux cependant marchent sans s’arrêter ;

Et c’est lorsqu’on commence à peine à se connaître,
Que l’on se juge mieux, – qu’on s’aimerait peut-être,
– C’est alors qu’on arrive, – et qu’il faut se quitter.

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Félix Arvers Apprenti Poète

Par Félix Arvers

Alexis-Félix Arvers, né le 23 juillet 1806 à Paris et mort le 7 novembre 1850 à la maison municipale de santé Dubois à Paris, est un poète et dramaturge français, célèbre pour son Sonnet, l'une des pièces poétiques les plus populaires de son siècle.

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