Commencements

Jules Supervielle
par Jules Supervielle
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Dans l’œil de cette biche on voit
Un étang noir, une cabane
D’un autre monde diaphane
Où boit un cerf parmi ses bois.

De ce futur cheval n’existe
Encor que le hennissement
Et la crinière dans sa fuite
Que se disputent quatre vents.

De loin voici que m’arrive
Un clair visage sans maître
Cherchant un corps pour que vive
Sa passion de connaître.

Nulle lèvre ne le colore
Mais avec un soin studieux.
Double, une natte de cheveux
Tombe sur un fragment d’épaule.

Virez chevelures de femmes.
Virez beaux gestes sans bras.

Audaces qui cherchez une âme
Violences qui voulez un bras

Regards sans iris ni racines
Rôdant dans l’espace argentin,
O regards, serez-vous enfin
Retenus par une rétine?

Jules Supervielle

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