Lazare

… Et Lazare à la voix de Jésus s’éveilla
Livide, il se dressa d’un bond dans les ténèbres ;
Il sortit, trébuchant dans ses liens funèbres ;
Puis, tout droit devant lui, grave et seul, s’en alla.

Seul et grave, il marcha depuis lors dans la ville,
Comme y cherchant quelqu’un qu’il ne retrouvait pas,
Et se heurtant partout, à chacun de ses pas,
Aux choses de la vie, au grouillement servile.

Sous son front reluisant de la pâleur des morts,
Ses yeux ne dardaient pas d’éclairs ; et ses prunelles,
Comme au ressouvenir des splendeurs éternelles, !
Semblaient ne pas pouvoir regarder audehors.

Il allait, chancelant comme un enfant, lugubre,
Comme un fou. Devant lui la foule au loin s’ouvrait.
Nul n’osant lui parler, au hasard il errait
Tel qu’un homme étouffant dans un air insalubre.

Aspirations poétiques

Voter pour ce poème!

Léon Dierx Apprenti Poète

Par Léon Dierx

Marais Victor Léon Dierx, né à Saint-Denis de La Réunion le 31 mars 1838 et mort à Paris le 11 juin 1912, est un poète parnassien et peintre français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Votre commentaire est une étoile dans notre ciel poétique. Brillez avec le vôtre.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Confession amoureuse

Les Forgerons