La Maison paternelle

Depuis que mes cheveux sont blancs, que je suis vieux,
Une fois j’ai revu notre maison rustique,
Et le peuplier long comme un clocher gothique,
Et le petit jardin tout entouré de pieux.

Une part de mon âme est restée en ces lieux
Où ma calme jeunesse a chanté son cantique.
J’ai remué la cendre au fond de l’âtre antique,
Et des souvenirs morts ont jailli radieux.

Mon sans gêne inconnu paraissait malhonnête,
Et les enfants riaient. Nul ne leur avait dit
Que leur humble demeure avait été mon nid.

Et quand je m’éloignai, tournant souvent la tête,
Ils parlèrent très haut, et j’entendis ceci :
Ce vieuxlà, pourquoi donc vientil pleurer ici ?

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Léon-Pamphile Le May Apprenti Poète

Par Léon-Pamphile Le May

Léon-Pamphile Le May, né le 5 janvier 1837 à Lotbinière et décédé le 11 juin 1918 à Deschaillons, est un romancier, poète, conteur, traducteur, bibliothécaire et avocat québécois.

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