Les Philistins

Ils rendent à Dagon leurs devoirs négligés.
Le dieu, peu rancunier, sourit à leur hommage.
Dans son temple superbe, et devant son image,
Ils se gorgent de vins aux festins obligés.

Ils ne gémissent plus comme des affligés,
Mais ils chantent l’amour. C’est un joyeux chômage.
La nation perverse ainsi se dédommage
De la honte subie et des maux infligés.

Au milieu de l’enceinte et sous les draperies,
Samson, les yeux crevés, souffre leurs moqueries,
Pendant que Dalila joue avec ses cheveux.

Depuis assez longtemps en silence il expie.
Sa force est revenue, et de son bras nerveux
Il fait crouler le toit sur cette foule impie.

Les goutelettes

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Léon-Pamphile Le May Apprenti Poète

Par Léon-Pamphile Le May

Léon-Pamphile Le May, né le 5 janvier 1837 à Lotbinière et décédé le 11 juin 1918 à Deschaillons, est un romancier, poète, conteur, traducteur, bibliothécaire et avocat québécois.

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Quand vient le soir

Ma belle languissait dans sa funeste couche