La Reine de Saba

Sa robe en brocart d’or, divisée régulièrement par des falbalas de perles, de jais et de saphirs, lui serre la taille dans un corsage étroit, rehaussé d’applications de couleur, qui représentent les douze signes du Zodiaque. Elle a des patins très-hauts, dont l’un est noir et semé d’étoiles d’argent, avec un croissant de lune, – et l’autre, qui est blanc, est couvert de gouttelettes d’or avec un soleil au milieu.

Gustave Flaubert, La Tentation de saint Antoine.
La Reine Nicosis, portant des pierreries,

A pour parure un calme et merveilleux concert

D’étoffes, où l’éclair d’un flot d’astres se perd

Dans les lacs de lumière et les flammes fleuries.
Son vêtement tremblant chargé d’orfévreries

Est fait d’un tissu rare et sur la pourpre ouvert,

Où l’or éblouissant, tour à tour rouge et vert,

Sert de fond méprisable aux riches broderies.
Elle a de lourds pendants d’oreilles, copiés

Sur les feux des soleils du ciel, et sur ses pieds

Mille escarboucles font pâlir le jour livide.
Et, fière sous l’éclat vermeil de ses habits,

Sur les genoux du roi Salomon elle vide

Un vase de saphir d’où tombent des rubis.

Voter pour ce poème!

Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie, c'est l'expression de l'âme. Exprimez-vous dans les commentaires.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Je ne suis plus celui qui sous l’ombre plaisante

La première fois