Andrée Chedid, née Andrée Saab le 20 mars 1920 au Caire, en Égypte, et morte le 6 février 2011 à Paris, en France, est une femme de lettres et poétesse française d’origine syro-libanaise.
Publications similaires
Petit nombril, que mon penser adore
FacebookXWhatsAppPetit nombril, que mon penser adore, Et non mon oeil qui n’eut onques le bienDe te voir nu, et qui mérites bienQue quelque ville on te bâtisse encore ; Signe amoureux, duquel Amour s’honore, Représentant l’Androgyne lien, Combien et toi, mon mignon, et combienTes flancs jumeaux folâtrement j’honore ! Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front, Ni…
Ordre du jour de floréal
FacebookXWhatsAppVictoire, ami ! je dépêche En hâte et de grand matin Une strophe toute fraîche Pour crier le bulletin. J’embouche sur la montagne La trompette aux longs éclats ; Sachez que le printemps gagne La bataille des lilas. Jeanne met dans sa pantoufle Son pied qui n’est plus frileux ; Et voici qu’un vaste souffle Emplit les abîmes bleus. L’oiseau…
Le remède dangereux
FacebookXWhatsAppÔ toi, qui fus mon écolière En musique, et même en amour, Viens dans mon paisible séjour Exercer ton talent de plaire. Viens voir ce qu’il m’en coûte à moi, Pour avoir été trop bon maître. Je serais mieux portant peut-être, Si moins assidu près de toi, Si moins empressé, moins fidèle, Et moins tendre dans mes chansons, J’avais ménagé…
Les rêves morts
FacebookXWhatsAppVois ! cette mer si calme a comme un lourd bélier Effondré tout un jour le flanc des promontoires, Escaladé par bonds leur fumant escalier, Et versé sur les rocs, qui hurlent sans plier, Le frisson écumeux des longues houles noires. Un vent frais, aujourd’hui, palpite sur les eaux, La beauté du soleil monte et les illumine, Et vers l’horizon…
Mouvements
FacebookXWhatsAppIl y a ceux qui vont au bout du monde pour se voir entre quatre horizons, ceux qui dérivent au loin pour se garder un espoir de retour et ceux qui partent, ô Baudelaire, pour partir. Ce sont gens de déroute d’exil et de grand vide qui prennent souffle dans le feu et le secret éclat des songes. A distance…
Quand même
FacebookXWhatsAppDeux hommes sont en lui, deux hommes bien distincts, L’homme des préjugés et celui des instincts : L’un fantasque, inquiet, irritable, sceptique, Volontaire, dur même et quelquefois cynique ; L’autre tout dévoûment et générosité, Patience, douceur, délicate bonté, Esprit étincelant, charme, attachante grâce, Tout ce qui prend le cœur et pour jamais l’enlace. Autant le premier blesse, autant l’autre séduit….