A l’ombre des myrtes verts

A l’ombre des myrtes verts,
Sur un lit fait de fleurettes,
De roses, de violettes,
Et de cent fleurons divers,

Au doux bruit d’une ondelette,
Qui semblait parler d’amour,
Roulant sur l’herbe mollette,
Je me reposai un jour.

Sur cette couche odorante,
Soudain mon oeil fut sillé,
Et au son de l’eau coulante,
Quelque temps je sommeillai.

Il me semblait que ma dame
Était nue entre mes bras,
Et qu’aux amoureux combats,
Ensemble nous rendions l’âme.

Puis l’un sur l’autre pâmés,
Amour sur nous battait l’aile,
Et d’une flamme nouvelle,
Rendait nos coeurs enflammés.

Réveillé je dis au songe :
‘ Songe, tu trompes les yeux
D’une agréable mensonge,
Mais le vrai me plaît bien mieux… ‘

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Par Isaac Habert

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