La petite marchande de fleurs

Elle nous proposa ses fleurs d’une voix douce,
Et souriant avec ce sourire qui tousse.
Et c’était monstrueux, cette enfant de sept ans
Qui mourait de l’hiver en offrant le printemps.
Ses pauvres petits doigts étaient pleins d’engelures.
Moi je sentais le fin parfum de tes fourrures,
Je voyais ton cou rose et blanc sous la fanchon,
Et je touchais ta main chaude dans ton manchon.
Nous fîmes notre offrande, amie, et nous passâmes ;
Mais la gaîté s’était envolée, et nos âmes
Gardèrent jusqu’au soir un souvenir amer.

Mignonne, nous ferons l’aumône cet hiver.

Intimités

Voter pour ce poème!

François Coppée Apprenti Poète

Par François Coppée

François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie est une aventure. Embarquez avec nous en laissant votre trace.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Telle Femme

Vien ça, vien friandelette