Le musée de marine

Au Louvre, je vais voir ces délicats modèles
Qui montrent aux oisifs les richesses d’un port,
Je connais l’armement des vaisseaux de haut-bord
Et la voilure des avisos-hirondelles.

J’aime cette flottille avec ses bagatelles,
Le carré d’Océan qui lui sert de support,
Ses petits canons noirs se montrant au sabord,
Et ses mille haubans fins comme des dentelles

Je suis un loup de mer et sais apprécier
Le blindage de cuivre et les ancres d’acier :
Car tous ces riens de bois, de ficelle et de liège

M’ont souvent fait trouver les dimanches bien courts,
Et, forçat de Paris dès longtemps pris au piége,
C’est là que j’ai rêvé le voyage au long cours.

Voter pour ce poème!

Laissez-nous savoir votre avis sur ce poème! Est-ce que ça vous a fait rire, pleurer, ou penser à quelque chose de profond?

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments