Enchères

Au marché de SaintPaul j’irai,
Ma petite et je te vendrai.
Je vendrai tes yeux effrontés
Cent beaux écus fort bien comptés.

Et je vendrai tes doigts rusés,
Ces oiseaux mal apprivoisés,
Et ta lèvre qui toujours ment
Quatrevingts doublons seulement.

Je vendrai tes bras fins et longs
Et les roses de tes talons,
De tes genoux et de tes seins
Vingt mille francs napolitains.

Je vendrai le jour de SaintPaul.
Et la raie autour de ton col
Et les jolis plis de ta chair
Un million, ce n’est pas cher.

Et ton chignon tordu, pareil
A l’or flambant dans le soleil,
Et tes baisers je les vendrai
Aux enchères que je tiendrai.

Aux enchérisseurs les plus forts
Je vendrai ton âme et ton corps,
Et ton coeur, s’il est recherché,
Sera pardessus le marché.

Duc de la Mésopotamie

La Doctrine de l’amour

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

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