La chose amère
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Supervielle dans le Gave D’autrefois
FacebookXWhatsAppEmailUn homme qui reste lui-même tout en changeant sous vos yeux, sans cesse disparu comme le temps mais toujours là, il a cette voix que j’écoute, cet accent reconnaissable et pourtant il se promène à travers toutes les choses du monde vivant. Il va dans la rue de Berri et en chemin il se métamorphose…
Vendredi Treize
FacebookXWhatsAppEmailLa feuille vole cachant l’ombre Un jour de plus vient s’ajouter au nombre Les passants arrêtés à l’étage au-dessus Quelqu’un descend L’araignée monte Ou la cage de l’ascenseur Un oiseau qui ne chante pas parce qu’il a peur Un enfant pleure et se résigne Dans la maison où tout est noir Sous la marque du…
Le signe
FacebookXWhatsAppEmailOn dit que les désirs des mères Pendant qu’elles portent l’enfant, Fussent-ils d’étranges chimères, Le marquent d’un signe vivant ; Que ce stigmate est une image De l’objet qu’elles ont rêvé, Qu’il croît et s’incruste avec l’âge, Qu’il ne peut pas être lavé ! Et le vœu, bizarre ou sublime, Formé dès avant le berceau,…
Le fer et l’aimant
FacebookXWhatsAppEmailFable II, Livre I. Aux lois de la nature, amis, soumettons-nous ; Toujours sa volonté l’emporta sur la nôtre. L’aimant disait au fer : Pourquoi me cherchez-vous ? Pourquoi m’attirez-vous ? soudain répondait l’autre. Notre faiblesse et ton pouvoir, Sexe enchanteur, s’expliqueraient de même ; Ainsi tu plais sans le vouloir ; Sans le vouloir,…
Géronte d’une autre Isabelle
FacebookXWhatsAppEmailContrerime XVIII. Géronte d’une autre Isabelle, A quoi t’occupes-tu D’user un reste de vertu Contre cette rebelle ? La perfide se rit de toi, Plus elle t’encourage. Sa lèvre même est un outrage. Viens, gagnons notre toit. Temps est de fuir l’amour, Géronte, Et son arc irrité. L’amour, au déclin de l’été, Ni la mer,…
Romance
FacebookXWhatsAppEmailI Au pays où se fait la guerre Mon bel ami s’en est allé ; Il semble à mon cœur désolé Qu’il ne reste que moi sur terre ! En partant, au baiser d’adieu, Il m’a pris mon âme à ma bouche. Qui le tient si longtemps, mon Dieu ? Voilà le soleil qui se…
