Babillarde, qui toujours viens

Babillarde, qui toujours viens
Le sommeil et songe troubler
Qui me fait heureux et content,
Babillarde aronde, taistoi.

Babillarde aronde, veuxtu
Que de mes gluaux affutés
Je te fasse choir de ton nid ?
Babillarde aronde, taistoi.

Babillarde aronde, veuxtu
Que coupant ton aile et ton bec
Je te fasse pis que Térée ?
Babillarde aronde, taistoi.

Si ne veux te taire, croismoi,
Je me vengerai de tes cris,
Punissant ou toi ou les tiens.
Babillarde aronde, taistoi.

Crie contre tel qui heureux
En amour, veillant, à coeur soûl
De sa belle prend le plaisir.
Babillarde aronde, taistoi.

Ne sois curieuse sur moi
Qui ne puis jouir que dormant
Et ne suis heureux qu’en songeant
Babillarde aronde, taistoi.

Chansonnettes

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Jean-Antoine De Baïf Apprenti Poète

Par Jean-Antoine De Baïf

Jean-Antoine de Baïf, né à Venise le 19 février 1532, et mort à Paris le 19 septembre 1589, est un poète français.

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