Babillarde, qui toujours viens

Babillarde, qui toujours viens
Le sommeil et songe troubler
Qui me fait heureux et content,
Babillarde aronde, taistoi.

Babillarde aronde, veuxtu
Que de mes gluaux affutés
Je te fasse choir de ton nid ?
Babillarde aronde, taistoi.

Babillarde aronde, veuxtu
Que coupant ton aile et ton bec
Je te fasse pis que Térée ?
Babillarde aronde, taistoi.

Si ne veux te taire, croismoi,
Je me vengerai de tes cris,
Punissant ou toi ou les tiens.
Babillarde aronde, taistoi.

Crie contre tel qui heureux
En amour, veillant, à coeur soûl
De sa belle prend le plaisir.
Babillarde aronde, taistoi.

Ne sois curieuse sur moi
Qui ne puis jouir que dormant
Et ne suis heureux qu’en songeant
Babillarde aronde, taistoi.

Chansonnettes

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

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