En sursaut

Sur la route en revenant des sommets rencontré

par les corbeaux et les châtaignes

Salué la jalousie et la pâle flatteuse

Le désastre. Enfin le désastre annoncé

Pourquoi pâlir, pourquoi frémir ?

Salué la jalousie et le règne animal avec la fatigue

avec le désordre avec la jalousie

Un voile qui se déploie au-dessus des têtes nues

Je n’ai jamais parlé de mon rêve de paille

Mais où sont partis les arbres solitaires du théâtre

Je ne sais où je vais j’ai des feuilles dans les mains

j’ai des feuilles dans la bouche

Je ne sais si mes yeux se sont clos cette nuit

sur les ténèbres précieuses ou sur un fleuve d’or et de flamme

Est-il le jour des rencontres et des poursuites

J’ai des feuilles dans les mains j’ai des feuilles dans la bouche.

Publications similaires

Dans l'univers des poèmes, chaque commentaire est une pépite de Proust. Partagez votre trésor.

Laisser un commentaire