A Lemri !

Ô miroir, ton destin est plus

enviable que le mien.

Je suis comme un dément

Et n’aspire qu’à te ressembler.

L’amour te visite à tout moment,

Lorsque la belle descend 

Et devant toi se teint au henné.

 

Colombe se pavanant dans les près ;

Elle est exempte de tout défaut,

Ne se laisse pas séduire 

par l’inconnu.

Nous demandons à Dieu aimé

Que notre tour arrive

De célébrer ensemble notre joie.

 

Elle te fixe sans fausse pudeur.

C’est ta compagnie qu’elle sollicite,

Si tu avais su comprendre !

Ami, sois heureux avec elle,

Enivre-toi de son parfum ;

Je sais que tu me surpasses

en chance.

 

Elle se peigne, parfait sa coiffure,

Se regarde soigneusement

Pour repérer le défaut.

Sa beauté, sa taille sont

impeccables,

Tout en elle crie la perfection.

Elle est pareille au fruit mûr

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