Cléopâtre

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
0 vues
0.0

Cléopâtre embaumait l’Egypte ; toute nue,

Elle brûlait les yeux, ainsi que le soleil ;

Les roses enviaient l’ongle de son orteil…

Victor Hugo, Zim-Zizimi.
Dans la nuit brûlante où la plainte continue

Du fleuve pleure, avec son grand peuple éternel

De Dieux, le palais, rêve effroyable et réel,

Se dresse, et les sphinx noirs songent dans l’avenue.
La blanche lune, au haut de son vol parvenue,

Baignant les escaliers élancés en plein ciel,

Baise un lit rose où, dans l’éclat surnaturel

De sa divinité, dort Cléopâtre nue.
Et tandis qu’elle dort, délices et bourreau

Du monde, un dieu de jaspe à tête de taureau

Se penche, et voit son sein où la clarté se pose.
Sur ce sein, tous les feux dans son sang recélés

Etincellent, montrant leur braise ardente et rose,

Et l’idole de jaspe en a les yeux brûlés.

Théodore de Banville

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore de Banville

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie transcende le temps. Écrivez comme Baudelaire, commentez comme Aragon, et laissez votre empreinte.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Théodore de Banville

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.