Absence

J’ai rêvé de m’éteindre auprès de vous
Avec encore des braises plein la tête
De m’étendre, comme une bougie muette
Dans l’entrelacs de vos cheveux roux

Nos corps épuisés auraient puisé
Toutes les laves carminées du volcan
La nuit se serait écoulée, fleuve bouillant
Et nous aurait semé sa passion en passant

J’aurais voulu que ces heures me transpercent
Comme ces boucles de nacre à vos oreilles,
Qu’elles laissent des marques à mon réveil

Mais ce matin j’ai regardé sur ma peau,
Nul trace de vos tendres morsures
Rien
Que nos impalpables souvenirs en gerçures.

William Braumann

Voter pour ce poème!

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Dans le monde de la poésie, chaque mot compte. Votre voix a sa place ici.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Le châle

Soir