L’ÉTERNITÉ NE PENCHE QUE DU CÔTÉ DE L’AMOUR

par Abdelmajid Benjelloun

 

Je ne m’aime pas même si je suis mon tout premier prochain.

 

Cette image de l’homme sautillant sur la

Lune n’est pas plus extraordinaire que la pierre immobile.

 

Tel homme est malade.

Sa maladie est sociale.

Sa maladie s’appelle la haine.

Il vit. mais il se soigne à la haine d’autrui.

 

Ce comique imite quelqu’un qui n’existe pas.

 

C’est la barque qui montre l’ondulation de la mer.

 

La paix ne s’exporte pas, la guerre, si.

 

Il est des courtoisies qui surviennent par défaut de noblesse.

 

Elle m’apporte un verre de soif.

Et elle le boit avec moi.

 

Mes mains accomplissent, ô miracle, la pierre dans ses seins !

 

Des dessins rupestres m’attendent chez une jeune fille.

Je dois les recopier sur ma vie.

Qu’elle le sache ou non.

 

Les pas, étincelles du voyage.

 

Le silence est un effet secondaire de l’infini.

 

C’est drôle : la goutte de pluie tombée sur l’arbre s’accroche encore à l’une de ses branches avant de tomber au sol.

 

Tel poète se retire dans le monde.

 

Ce que j’aime chez cet artiste flamand, c’est qu’il est un peintre de l’inaudible.

 

La pierre a la tête dans l’immobilité et les pieds dans le silence.

 

Par l’immobilité, la pierre fait front à l’absolu.

 

De la pierre monte l’immobilité comme le rêve premier.

 

Chez la pierre, l’immobilité est labeur.

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Par Abdelmajid Benjelloun

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