L’orgueil

Bel orgueil qui logez au sein des âmes hautes
Et qui soufflez ainsi que le vent dans les tours,
Afin qu’aujourd’hui soit sans détresse et sans fautes
Bandez mon cœur penchant contre l’ombre et l’amour.

Faites que mon cœur soit héroïque et vivace
Et porte sans plier le poids des yeux humains,
Mettez votre clarté paisible sur ma face
Et votre force rude et chaude dans mes mains.

Demeurez, bel orgueil, afin que je connaisse
En ce jour où je sens défaillir mes genoux
Et mon âme mourir de rêve et de faiblesse
L’auguste isolement de me mêler à vous…

Dans l'univers des poèmes, chaque commentaire est une pépite de Proust. Partagez votre trésor.

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