Le ménestrel

Il te doit son heureux délire,
Le Barde qui t’a su chanter,
Ô toi qui donnes à la lyre
Ce que l’or ne peut acheter !
Le ciel fit le cœur de la femme
Pour le poète seulement,
C’est un luth qui serait sans âme
Sous les doigts de tout autre amant.
Il te doit son heureux délire,
Le Barde qui t’a su chanter,
Ô toi qui donnes à la Iyre
Ce que l’or ne peut acheter !

Un jour, à sa porte de verre
Voyant deux rivaux accourir,
La beauté leur dit : « Moins sévère,
Je laisse entrer qui peut ouvrir ».
Lorsque, pour passer, la Richesse
Eût pris sa clef d’or vainement ;
Coupant la glace avec adresse,
L’Esprit montra son diamant.
Il te doit son heureux délire,
Le Barde qui t’a su chanter,
Ô toi qui donnes à la lyre
Ce que l’or ne peut acheter !

S’il veut des palais pour asile,
L’Amour, auprès de son trésor,
Ressemble au Gnome qui s’exile
Dans la nuit de ses mines d’or.
Le Ménestrel sait que sa flamme
S’est allumée en d’autres lieux ;
Gardée ici-bas par la femme,
Sa patrie était dans les cieux.
Il te doit son heureux délire,
Le Barde qui t’a su chanter,
Ô toi qui donnes à la lyre
Ce que l’or ne peut acheter !

Soyez l'inspiration comme Rimbaud, la passion comme Sartre, et commentez avec l'âme d'un poète.

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