Soulagement

Quand je n’ai pas le coeur prêt à faire autre chose,
Je sors et je m’en vais, l’âme triste et morose,
Avec le pas distrait et lent que vous savez,
Le front timidement penché vers les pavés,
Promener ma douleur et mon mal solitaire
Dans un endroit quelconque, au bord d’une rivière,
Où je puisse enfin voir un beau soleil couchant.

O les rêves alors que je fais en marchant,
Dans la tranquillité de cette solitude,
Quand le calme revient avec la lassitude !
Je me sens mieux.

Je vais où me mène mon coeur.
Et quelquefois aussi, je m’assieds tout rêveur,
Longtemps, sans le savoir, et seul, dans la nuit brune,
Je me surprends parfois à voir monter la lune.

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Par Eudore Evanturel

Intéressé très tôt par la poésie, il fréquente des clubs de jeunes écrivains. En octobre 1875, sa pièce Crâne et cervelle est lue devant un public à Québec. L'œuvre, qui raconte l'histoire d'un étudiant en médecine qui dérobe des cadavres pour les disséquer et qui tombe sur la dépouille de sa propre fiancée, fait scandale. La réaction sera tout aussi vive dans les jours suivants avec quelques-uns de ses poèmes publiés dans le journal L'Événement.

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Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé

Où que je tourne l’oeil, soit vers le Capitole