Les Pyramides

Comme au milieu des mers d’immobiles vaisseaux,
Depuis des milliers d’ans vous dormez dans vos sables,
Et sur vos fronts, pour vous créer impérissables,
La force et le génie ont imprimé leurs sceaux.

Vainement la lumière, en radieux faisceaux,
Pleut sur vous, vos secrets restent insaisissables.
L’antiquité, voyant vos traits ineffaçables,
Croirait se réveiller auprès de vos berceaux.

Avec l’âge qui vient, ô monuments austères !
Vous cachez plus avant vos étranges mystères,
Et vous portez plus haut des fronts plus solennels.

Mais bientôt l’homme, hélas ! disparaît, quoi qu’il fasse,
Et le nom de ces rois qui vous font éternels,
Avec l’âge qui vient de plus en plus s’efface.

Les goutelettes

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