Nocturne

Contrerime IX.

Ô mer, toi que je sens frémir
A travers la nuit creuse,
Comme le sein d’une amoureuse
Qui ne peut pas dormir ;

Le vent lourd frappe la falaise…
Quoi ! si le chant moqueur
D’une sirène est dans mon coeur –
Ô coeur, divin malaise.

Quoi, plus de larmes, ni d’avoir
Personne qui vous plaigne…
Tout bas, comme d’un flanc qui saigne,
Il s’est mis à pleuvoir.

Voter pour ce poème!

Paul-Jean Toulet Apprenti Poète

Par Paul-Jean Toulet

Paul-Jean Toulet, né à Pau le 5 juin 1867 et mort à Guéthary le 6 septembre 1920, est un écrivain et poète français, célèbre par ses Contrerimes, une forme poétique qu'il avait créée.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Laissez un peu de votre âme dans nos vers. Votre commentaire compte.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Un Corbeau devant moi croasse

Iris, à son brillant mouchoir