L’Équinoxe

Un coq à d’autres coqs répond. Le temps est gris,

L’équinoxe roulant ses tonneaux à grand-peine

Depuis la mer du Nord jusqu’aux bords de la Seine

À travers les odeurs, les éclairs et les cris.
Le corps décapité de l’évêque Denis

Saigne avec les raisins d’Argenteuil et Suresnes.

On enchaîne à des chars des héros et des reines.

Les temples, un à un, croulent sur les parvis
Mais, tout à l’heure encore, un arc-en-ciel de nuit

Enjambait la vallée et la lune vers lui

Roulait. Le jour parut et tout ne fut que brume.
Mérite-t-il vraiment le nom de jour, ce jour

Dont s’encrasse la ville et la vie et l’amour ?

Oui, car la flamme enfin, dans le brouillard s’allume.

Publications similaires

Chaque commentaire est une goutte de pluie dans notre océan de poésie. Ajoutez votre averse, à la manière de Hugo.

Laisser un commentaire