Ballade Pour Mademoiselle Edmée Daudet

Dans vos yeux, sur la vie amère

Brilleront les clairs diamants

Qu’on voit dans ceux de votre mère.

Entre mille éblouissements,

Au milieu des rêves charmants

Dont se pare la Renommée,

Vous naissez parmi les romans.

Bonjour, mademoiselle Edmée.
Bien mieux que la rose éphémère,

Vos lèvres, ces enchantements,

Riront à la belle chimère.

Vos prunelles aux feux dormants

Ont de vagues rayonnements,

Comme une lueur allumée

Aux mystérieux firmaments.

Bonjour, mademoiselle Edmée.
Comme, avec un dédain sommaire,

Le poëte, en ces doux moments,

Quittant la Muse et sa grammaire,

A vite oublié les tourments,

L’orgueil, les applaudissements

Et la gloire, cette fumée,

Avec de longs ravissements!

Bonjour, Mademoiselle Edmée.
Envoi
Princesse, des regards aimants

Fêtent votre chair parfumée

Et vos tendres vagissements.

Bonjour, mademoiselle Edmée.

Villa de Banville, mercredi 21 juillet 1886.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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