fluides
Fluides,
À peine venus de rien
Et à peine avertis,
Nous sommes déjà partis
Dans un élan commun ;
Comme un rêve au printemps
S’égare en ses parfums,
Du bonheur en chemin
Se désire l’instant ;
Venant pour assouvir,
L’unique par le multiple,
La Vie donne périples
Et force aux souvenirs ;
L’avenir est criant
De vérités terribles,
Le présent est pénible
D’un silence, suppliant ;
Se pliant aux passions
Il n’y a de vertus,
En raison malvenue,
Sauvées sans compassion ;
Dépressions sans raison,
Juste autour de la mort,
Tourne l’âme vers le corps
Tous ses jours en prison ;
L’horizon s’éloigne-t-il
À mesure de la marche ?
Ou c’est enfin, une arche
Comme le serait une île ;
Il n’existe de vide
Sans un amour comblé,
D’un futur succombé
Nos présences sont fluides…