La pêche

Albert Mérat
par Albert Mérat
1 vues
0.0

Pour peu que le vent tombe ou saute, il faut la rame.
On part, à jeun souvent. C’est l’été, c’est l’hiver ;
C’est la pluie ou bien c’est, rougissant le flot vert,
Le soleil qui vous brûle au vif avec sa flamme.

Ils savent comme un cri s’étrangle dans la lame,
Et qu’ils ont sous leurs pieds le tombeau grand ouvert ;
Ils savent qu’ils s’en vont lutter, sein découvert,
Et qu’ils sont les héros ignorés de ce drame.

Comme il ne manque pas d’enfants à la maison,
Le jour, la nuit, selon la lune ou la saison,
Les hommes vont gueuser du pain au flot qui gronde.

Mais l’avare Océan n’ouvre guère sa main
Que pour faire aux noyés une couche profonde ?
Où le pêcheur se dit qu’il dormira demain.

Albert Mérat

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Albert Mérat

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Laissez la muse vous guider, comme elle l'a fait pour Lamartine. Commentez et émerveillez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.