La mouette

Aux coups de feu la mouette
N’a pas changé de chemin,
Et sa brune silhouette
Sur le ciel rose et carmin
Se découpe nette.

Par le seul appui du vent
Majestueuse elle plane,
Puis doucement, doucement,
Dans la brume diaphane
S’incline en avant :

Et glisse de telle sorte,
Qu’elle va choir où l’on voit
L’horizon fermer sa porte.
Elle baisse, baisse et choit.
La mouette est morte.

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Alphonse Beauregard Apprenti Poète

Par Alphonse Beauregard

Né à La Patrie (Compton en Québec) le 5 janvier 1881, Alphonse Beauregard doit abandonner ses études à la mort de son père. Il pratique alors divers métiers, tout en publiant des poèmes dès 1906 dans quelques journaux et revues (parfois sous pseudonyme de A. Chasseur). Il prend une part active à la rédaction du Terroir et devient secrétaire de l'école littéraire de Montréal, tout en travaillant comme commis au port de Montréal. À peine élu président de l'école, il meurt asphyxié au gaz le 15 janvier 1924. Son poème « Impuissance » est paradoxalement un des plus puissants de cette époque.

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