L’amitié

Oh ! le charmant tableau, la suave peinture
Que celle où vers saint Jean, Jésus, le Dieu martyr,
Tend ses deux petits bras ! à cette image pure
Les mères dans leurs yeux sentent des pleurs venir.

C’est là de l’amitié la divine figure :
Deux enfants dont les mains se cherchent pour s’unir,
Et si prompts à s’aimer que leur double nature
Semble se reconnaître et se ressouvenir.

Quand l’amour pour régner n’a que l’heure qui passe,
L’amitié seule dure, et pare de sa grâce
Sur un front dépouillé les rides du vieillard ;

L’amour n’est ici-bas que son ombre infidèle,
Mais plus d’un pauvre cœur désabusé trop tard
S’y laisse prendre, hélas ! tant l’ombre est encore belle.

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Antoine de Latour Apprenti Poète

Par Antoine de Latour

Antoine Tenant de Latour, né à Saint-Yrieix le 30 août 1808, mort à Sceaux le 27 avril 1881, est un écrivain français.

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