La petite maison

Sur le versant de la montagne,

A mi-hauteur, on aperçoit

Une petite maison toute seule.

D’ici, elle semble accrochée

A un pan de muraille nue,

Et le soir, on voit sa lumière

Agoniser sous le poids de la nuit.

– Ah ! comment peut-on vivre là ?

T’exclames-tu en frissonnant.

Moi, je ne connais pas l’endroit

Mais je sais bien que la montagne

N’a pas, pour qui gravit ses pentes,

Ce visage fermé qu’on voit de loin.

Moi, je sais bien qu’elle est vêtue

De fenouil, de myrte et de menthe,

De romarin, de lavande et de thym ;

Et que sa cime se recule

A mesure qu’on va vers elle

Et que son flanc parfois se creuse

Offrant un sûr et calme asile.

Je sais qu’il y a un mûrier,

Des amandiers, des pins, des chênes,

Un tapis d’herbe et deux chevrettes

Derrière la petite maison.

Et devant elle, une terrasse

Avec son banc et sa table de pierre

Où des gens, après leur travail,

Dans l’air doré du crépuscule,

Boivent frais le vin de leur vigne.

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