Aux Muses

A Dieu vous dy, Muses Aoniennes,
Vos musemens m’ont par trop arresté.
Vos beaux guerdons sontce pas pauvreté,
Langueur, soucy, ennuys, travaux et peines 7

Et puis vantez vos eaux Pegasiennes !
Puis promettez une immortalité !
A Dieu, à Dieu : je n’ay que trop esté
Repeu du vent de vos promesses vaines.

Las ! qu’ay je dit ? ô Muses, revenez,
Et avecq’moy, s’il vous plaist, vous tenez,
Car desormais vous seules je veux suivre :

Sçachant trèsbien qu’au monde tout perit,
Fors seulement les seuls biens de l’esprit,
Que l’homme mort après la mort faict vivre.

Dans notre jardin de rêves, chaque commentaire est une fleur. Cultivez votre contribution.

Laisser un commentaire