Yseulte

Parmi les trèfles d’or et les roses d’émail,
Peinte avec des yeux verts et des cheveux de cuivre
Sur un ciel d’ocre pale, Yseulte clôt le livre,
Dont six noms de princesse ornent l’épais fermail.

Sa bouche, où le sang frais luit et perle en corail,
Dit et son fauve amour et son ardeur de vivre.
L’oeil sombre, où flotte un rêve impossible à poursuivre,
A le regard voyant des saintes de vitrail.

Aux mornes dévouements, comme aux rimes hardie,
Elle est l’instinct aveugle, elle est la perfidie.
Sa haine est un breuvage au sang des dieux pareil.

On sent qu’un rouge amour la brûle et l’incendie,
Et, fleur de feu comme elle, auprès de son orteil,
Flambe et s’épanouit un jaune et clair soleil.

L’ombre ardente

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Par Jean Lorrain

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