Cercle

Ce bras de femme étendu
Dans un ciel voluptueux
Est-il sorri de la nue
Ou de l’abîme amoureux?
Les siècles de loin l’appellent
Vers leur fuyante nacelle
Et les couchants qui s’étirent
Dans des paresses de tigre.
Ce bras jeune comme au jour
De ses noces pécheresses,
Au milieu de son amour
Qui le surveille et le presse,
Survola les anciens âges,
Les océans, les forêts
Et les célestes mirages
Que coupe un astre expiré,
Dans une attente si stable
De plaisir, de cruauté,
Qu’on le devine l’esclave
D’une lente éternité.

La poésie est le miroir de l'âme. Reflétez la vôtre dans nos commentaires, à la manière de Baudelaire.

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