Venise

Il semble qu’un soupir, un éternel soupir,
Peuple l’air embaumé d’échos mélancoliques ;
C’est un soupir qui sort de ces brillants portiques
Qu’habitaient autrefois les chants et le plaisir.

Car Venise déjà n’est plus qu’un souvenir.
Elle dort du sommeil des vieilles républiques.
En vain vous attendez, vagues adriatiques,
Le doge fiancé qui ne doit plus venir.

De quel royal éclat tu brillais, ô Venise !
Au temps où te peignait Paul Véronèse, assise
Sur un velours d’azur, tenant un sceptre d’or !

Seul au Pont des Soupirs, un poète, à cette heure,
Penché vers ta beauté, rêve, contemple et pleure.
Hélas ! jamais les pleurs n’ont réveillé la mort.

Les poèmes sont des voyages. Embarquez avec nous, comme Jules Verne, et écrivez votre aventure.

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