Bel albâtre vivant qu’un fin crêpe nous cache

Bel albâtre vivant qu’un fin crêpe nous cache,
Qui vas toute blancheur icibas surpassant,
Admirable perron où l’amour toutpuissant
Les plus rebelles coeurs pour son trophée attache,

Il faut que je t’admire, encore que je sache
Que cent mille rigueurs à l’entour vont croissant,
D’où s’élance un grand feu qui nous rend languissant,
Et qui brûle plus fort, plus de l’éteindre on tâche.

Ô merveilleux autel ! Que je serais heureux
D’être offert pour victime et brûler amoureux,
Après avoir touché ces divines reliques.

L’on ne pourrait nommer ce trépas inhumain,
Scévole amant songeant des affaires publiques,
Pour un moindre sujet laissa brûler sa main.

Amours de Narsize

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Par Siméon-Guillaume De La Roque

Siméon-Guillaume de La Roque, né en 1551 près de Clermont-en-Beauvaisis et mort en 1611, est un poète baroque français. Il fréquente comme Philippe Desportes le salon de la maréchale de Retz. Il est au service de Henri d'Angoulême, fils bâtard de Henri II, puis de la famille de Guise.

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Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi

Si tu ne sais