S’il ne t’avait fallu que mon sang

S’il ne t’avait fallu que mon sang et ma vie,
S’il ne t’avait fallu que mes nuits et mes jours,
Tu sais comme j’aurais noué nos deux amours :
Par le bien, par le mal, mon cœur t’aurait suivie.

S’il ne t’avait fallu, pour combler ton envie,
Que poser devant tous et poser pour toujours
Tes petits pieds tyrans sur ma tête asservie,
Je ne les eusse point trouvés blessants ni lourds.

Que te fallait-il donc ? Ma tête était pliée ;
Mon âme, tu sais bien que tu l’avais liée
Au fil d’or invisible, et qui ne rompt jamais.

Je vais te dire. C’est, ô ma petite blonde,
Une histoire, vois-tu, vieille comme le monde :
Tu ne pouvais m’aimer, puisque, moi, je t’aimais.

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Albert Mérat Apprenti Poète

Par Albert Mérat

Albert Mérat, né le 23 mars 1840 à Troyes et mort le 16 janvier 1909 en son domicile dans le 14 arrondissement de Paris, est un poète français.

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