Chaque matin

Chaque matin je reste immobile sur ma couche

N’osant bouger

Je me tourne sur le côté gauche et je crache

à pleine bouche

Je crie que l’on ferme la fenêtre

Je me débats contre des millions d’êtres

Qui me dévorent le coeur et les poumons

Qui m’enlèvent tout espoir et tuent la vie en moi

J’enfonce dans ma chair l’aiguille d’acier

Je m’injecte deux centigrammes

De ce liquide extrait d’un pavot légendaire

Je retrouve le calme et comme un moribond

Tourné vers la fenêtre et les yeux grands ouverts

Je me perds dans la lumière de ce nouveau matin

J’imagine que je suis encore vivant

Que je me suis levé tôt

Que je marche, ivre de solitude

Au milieu d’un pays sauvage et vierge

Où la douleur est absente.

Rejoignez notre monde de mots, où chaque commentaire est un baiser de Ronsard à l'âme.

Laisser un commentaire