À Désirée Rondeau

Rondeau frivole, où ma rime dorée

Vient célébrer une femme adorée,

Dis ses attraits dont s’affole chacun,

Et ses cheveux pleins d’un si doux parfum,

Qu’eût enviés la Grèce au temps de Rhée.
Dis les Amours qui forment sa chambrée ;

Et dis surtout à notre muse ambrée

Que son éloge aurait mieux valu qu’un

Rondeau !
Dis qu’en son nid, si cher à Cythérée,

Notre misère est souvent préférée

Au sac d’écus d’un Mondor importun,

Et que toujours, pour le poëte à jeun

S’ouvrent les bras charmants de Désirée

Rondeau.
Novembre 1845.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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