Hermaphrodite

Dans les chemins foulés par la chasse maudite,

Un doux gazon fleuri caresse Hermaphrodite.

Tandis que, ralliant les meutes de la voix,

Artémis court auprès de ses guerrières, vois,

Le bel Être est assis auprès d’une fontaine.

Il tressaille à demi dans sa pose incertaine,

En écoutant au loin mourir le son du cor

D’ivoire. Quand le bruit cesse, il écoute encor.

Il songe tristement aux Nymphes et soupire,

Et, retenant un cri qui sur sa lèvre expire,

Se penche vers la source où dans un clair bassin

Son torse de jeune homme héroïque, et son sein

De vierge pâlissante au flot pur se reflète,

Et des pleurs font briller ses yeux de violette.
Mars 1858.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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