La Déesse

Quand au matin ma déesse s’habille

D’un riche or crespe ombrageant ses talons…

Ronsard, Amours, livre I.
Quand les trois déités à la charmante voix

Aux pieds du blond Pâris mirent leur jalousie,

Pallas dit à l’enfant: Si ton coeur m’a choisie,

Je te réserverai de terribles exploits.
Junon leva la tête, et lui dit : Sous tes lois

Je mettrai, si tu veux, les trônes de l’Asie,

Et tu dérouleras ta riche fantaisie

Sur les fronts inclinés des peuples et des rois.
Mais celle devant qui pâlissent les étoiles

Inexorablement détacha ses longs voiles

Et montra les splendeurs sereines de son corps.
Et toi lèvre éloquente, ô raison précieuse,

Ô Beauté, vision faite de purs accords,

Tu le persuadas, grande silencieuse !
Juin 1842.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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A mon ami ***