Le paresseux

Accablé de paresse et de mélancolie,

Je rêve dans un lit où je suis fagoté,

Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,

Ou comme un
Don
Quichotte en sa morne folie.

Là, sans me soucier des guerres d’Italie,

Du comte
Palatin, ni de sa royauté,

Je consacre un bel hymne à cette oisiveté

Où mon âme en langueur est comme ensevelie.

Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,

Que je crois que les biens me viendront en dormant,

Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,

Et hais tant le travail, que, les yeux entr’ouverts,
Une main hors des draps, cher
Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers.

La poésie se nourrit de vos réflexions. Laissez un peu de vous sur nos pages.

Laisser un commentaire