Il y avait des carafes…

À Charles Veillet.

Il y avait des carafes d’eau claire

dans le petit jardin noir du ministre protestant,

à sa maison qui a un air sévère ;

et il y avait aussi de gros verres

sur la nappe. Il y avait des feuilles aux contrevents.
Le mois de Juin. Sur la petite allée,

un morceau de canne à ligne, cassée et en roseau,

avait été jeté, et la journée

était grise et, comme l’on dit, chargée,

et comme quand il doit tomber de grosses gouttes d’eau.
Par la fenêtre noire, triste, ouverte,

on entendait un piano dans les lauriers luisants.

Les petites fenêtres étaient vertes.

Là on devait être bien heureux, certes,

comme dans livres de Rousseau il y a longtemps.
1889.

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