Comme le vent fantastique

Comme le vent fantastique

Le vent qui prend sa forme aux herbes balayées

Ta voix résonne et me confond

Et sa clameur proclame tout ce que j’ai connu

La frénésie, la joie et le silence et la douleur

Et ma vie crucifiée éparse dans le temps

Distribuée par tes mains à nos êtres effacés

Et racontée par mon visage et racontée par ton

visage.

Et je me souviens des regrets

Ces monstres ailés des grands départs

Obscurcissant le ciel et nous livrant la nuit

Et dans leurs serres nous emportant vers un pays

Oû nous étions des hommes

Debout et sans visage.
30 août 1943

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