Aimons-nous et dormons

Aimons-nous et dormons

Sans songer au reste du monde !

Ni le flot de la mer, ni l’ouragan des monts,

Tant que nous nous aimons

Ne courbera ta tête blonde,

Car l’amour est plus fort

Que les Dieux et la Mort !
Le soleil s’éteindrait

Pour laisser ta blancheur plus pure.

Le vent, qui jusqu’à terre incline la forêt,

En passant n’oserait

Jouer avec ta chevelure,

Tant que tu cacheras

Ta tête entre mes bras !
Et lorsque nos deux coeurs

S’en iront aux sphères heureuses

Où les célestes lys écloront sous nos pleurs,

Alors, comme deux fleurs

Joignons nos lèvres amoureuses,

Et tâchons d’épuiser

La Mort dans un baiser !
Janvier 1846.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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