Arsène

Où sait-on mieux s’égarer deux, parmi

Les myrtes verts, qu’aux rives de la Seine ?

Séduit un jour par l’Enfant ennemi,

Arsène, hélas ! pour lui quitta la saine

Littérature, et l’art en a gémi.
Trop attiré par les jeux de la scène,

Il soupira pour les yeux de Climène,

Comme un Tircis en veste de Lami-

Housset.
Oh ! que de fois, œil morne et front blêmi,

Il cherche, auprès de la claire fontaine,

Sous quels buissons Amour s’est endormi !

Houlette en main, souriante à demi,

Plus d’une encor fait voir au blond Arsène

Où c’est.

Juillet 1849.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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Songeur, dans de beaux rêves t’absorbant

Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi